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Brodeuse, 2009.
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M.R. : Mais ça n’a pas été facile. [Pour moi, ça a duré] de 1977 à 1987. (…) On n’était pas très épanouies. [Quand] on rentrait chez nous, on était… [Au travail], quand on demandait à la chef d’apprentissage quelques renseignements, tout de suite on nous regardait… Et je disais « Non, mais attendez, il faut que je demande… Je ne suis obligée de demander… » [Elle cherchait] une domination, je n’en sais rien. On n’avait pas le droit de parler. [La Religieuse] venait voir de temps en temps notre travail, disait si c’était bien ou pas bien. Mais on avait très peu de relations. Elle, elle avait fait de la dentelle. Elle avait été meilleur ouvrier de France. Mais bon, c’est une période qu’on laisse derrière. C’est préférable. (…) Il faut savoir s’épanouir aussi. Parce que là, ça nous avait…Le ménage, le machin…Parce que tous les soirs on avait le coup de balai à donner. Au départ, je ne le voyais pas, ça. J’avais 17 ans, j’étais…Et petit à petit je me suis dit « c’est lourd ». On travaille toute la journée sans causer. En dehors de ça, quand tu sors du boulot, tu t’éclates, hein. Mais c’était comme ça. C’était leur façon de gérer l’état de l’atelier, quoi. Mais maintenant on