À domicile { 10 images } Created 22 Sep 2021
Infirmières, aides-soignantes et auxiliaires de vie au travail
La crise sanitaire et la médiatisation des inégalités ont favorisé une prise de conscience citoyenne qui a amené à ré-interroger le sens et la valeur du travail, ainsi que son utilité pour la société. De nombreux articles et reportages ont été consacrés aux « travailleurs essentiels » ou « travailleurs de l’ombre », qui ont continué à jouer un rôle indispensable pour le maintien de l’économie et de la société française : infirmièr.e.s à domicile, employé.e.s de la grande distribution, agent.e.s d’entretien, personnel soignant...autant de métiers dont l’utilité sociale était jusque là peu considérée.
La série documentaire « A domicile » a été réalisée ans le cadre de la grande commande photographique BnF et Ministère de la Culture intitulée : «Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire ». Elle s’inscrit dans la continuité d’une recherche photographique initiée à la fin des années 90 et centrée sur l’invisibilité sociale et l’absence de représentation des femmes au travail.
Pendant plusieurs semaines, j’ai suivi plusieurs équipes de femmes auxiliaires de vie (Picardie), aides-soignantes (Perche, Île de France) et infirmières (Tarn, Marseille) qui travaillent à domicile. J’ai cherché à photographier les gestes de soin comme les regards, pour donner à voir une image de ces métiers essentiels en ville comme dans des endroits isolés ou « zones fragiles » .
En accompagnant ces soignantes lors de leurs tournées à domicile, j’ai pris conscience de la place essentielle qu’elles occupent dans la vie des personnes fragilisées par l’isolement, la maladie, ou la vieillesse. J’ai également voir que leur travail ne se limite pas à accomplir un soin technique mais consiste aussi et surtout à prendre soin de l’être humain dans sa globalité. Etre à l’écoute, transmettre un esprit positif, rendre un service, donner un conseil, prendre le temps d’un café, d’un gâteau…tous ces petits moments qui semblent anodins comptent.
Le travail « à domicile » est un véritable choix. Car pour les soignantes, l’hôpital est devenu « une machine » dans laquelle on parle d’abord de « protocole ». Nathalie, aide à domicile, a préféré quitté son poste d’aide-soignante à l’EPHAD au risque de moins bien gagner sa vie, car elle ne trouvait plus « le temps de bien faire son travail ». Travailler à domicile lui permet « d’être véritablement présente avec le patient ».
La crise sanitaire et la médiatisation des inégalités ont favorisé une prise de conscience citoyenne qui a amené à ré-interroger le sens et la valeur du travail, ainsi que son utilité pour la société. De nombreux articles et reportages ont été consacrés aux « travailleurs essentiels » ou « travailleurs de l’ombre », qui ont continué à jouer un rôle indispensable pour le maintien de l’économie et de la société française : infirmièr.e.s à domicile, employé.e.s de la grande distribution, agent.e.s d’entretien, personnel soignant...autant de métiers dont l’utilité sociale était jusque là peu considérée.
La série documentaire « A domicile » a été réalisée ans le cadre de la grande commande photographique BnF et Ministère de la Culture intitulée : «Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire ». Elle s’inscrit dans la continuité d’une recherche photographique initiée à la fin des années 90 et centrée sur l’invisibilité sociale et l’absence de représentation des femmes au travail.
Pendant plusieurs semaines, j’ai suivi plusieurs équipes de femmes auxiliaires de vie (Picardie), aides-soignantes (Perche, Île de France) et infirmières (Tarn, Marseille) qui travaillent à domicile. J’ai cherché à photographier les gestes de soin comme les regards, pour donner à voir une image de ces métiers essentiels en ville comme dans des endroits isolés ou « zones fragiles » .
En accompagnant ces soignantes lors de leurs tournées à domicile, j’ai pris conscience de la place essentielle qu’elles occupent dans la vie des personnes fragilisées par l’isolement, la maladie, ou la vieillesse. J’ai également voir que leur travail ne se limite pas à accomplir un soin technique mais consiste aussi et surtout à prendre soin de l’être humain dans sa globalité. Etre à l’écoute, transmettre un esprit positif, rendre un service, donner un conseil, prendre le temps d’un café, d’un gâteau…tous ces petits moments qui semblent anodins comptent.
Le travail « à domicile » est un véritable choix. Car pour les soignantes, l’hôpital est devenu « une machine » dans laquelle on parle d’abord de « protocole ». Nathalie, aide à domicile, a préféré quitté son poste d’aide-soignante à l’EPHAD au risque de moins bien gagner sa vie, car elle ne trouvait plus « le temps de bien faire son travail ». Travailler à domicile lui permet « d’être véritablement présente avec le patient ».