Les dentellières du Point d'Alençon { 9 images } Created 19 Jun 2011
L’Atelier national du point d’Alençon est une bulle hors du temps, de la société de consommation, préservée de toute course à la productivité, ou l’unité de temps est la décennie, où patience et persévérance tiennent lieu de valeurs phares.
Une dentellière explique « Les premiers temps ont été très durs. Des heures sur une chaise, à apprendre à maîtriser mes gestes. Progressivement, mes mains, ma vue, se sont habituées. On entre dans un monde, on atteint un palier, puis un autre, tout doucement. Il m’a fallu douze ans pour les franchir toutes. »
En photographiant ces femmes à l’ouvrage dans cet univers clos quasi religieux, je me suis attachée à révéler le geste d’un savoir-faire ancestral dont la transmission se fait uniquement oralement. Interroger le geste à la fois mécanique et artistique du photographe qui enregistre une image en une fraction de seconde alors qu’il faut à la dentellière plusieurs heures de travail pour réaliser 1 cm de dentelle. Une recherche sur le temps de travail et de création, solitaire et collectif.
La dentelle à l’aiguille, appelée aussi « Reine des dentelles », le point d’Alençon est née en 1650, au même moment que le point de Venise, qui exerce alors un véritable monopole de la fabrication et de la vente des plus belles dentelles à l’aiguille. Afin de réduire les importations de dentelles, Colbert crée des manufactures royales à Arras, Aurillac, Loudun, Reims, Sedan et Alençon. L’atelier national du point d’Alençon est crée en 1976 pour préserver des procédés de dentelles traditionnels sur le point de disparaître.
Une dentellière explique « Les premiers temps ont été très durs. Des heures sur une chaise, à apprendre à maîtriser mes gestes. Progressivement, mes mains, ma vue, se sont habituées. On entre dans un monde, on atteint un palier, puis un autre, tout doucement. Il m’a fallu douze ans pour les franchir toutes. »
En photographiant ces femmes à l’ouvrage dans cet univers clos quasi religieux, je me suis attachée à révéler le geste d’un savoir-faire ancestral dont la transmission se fait uniquement oralement. Interroger le geste à la fois mécanique et artistique du photographe qui enregistre une image en une fraction de seconde alors qu’il faut à la dentellière plusieurs heures de travail pour réaliser 1 cm de dentelle. Une recherche sur le temps de travail et de création, solitaire et collectif.
La dentelle à l’aiguille, appelée aussi « Reine des dentelles », le point d’Alençon est née en 1650, au même moment que le point de Venise, qui exerce alors un véritable monopole de la fabrication et de la vente des plus belles dentelles à l’aiguille. Afin de réduire les importations de dentelles, Colbert crée des manufactures royales à Arras, Aurillac, Loudun, Reims, Sedan et Alençon. L’atelier national du point d’Alençon est crée en 1976 pour préserver des procédés de dentelles traditionnels sur le point de disparaître.