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  • Ilham Benjelloun, doctorante, travaille sur les sols et les champignons, Laboratoire ABTE, Unicaen
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  • Joséphine Bryère-Théaul est maître de Conférences Université de Caen Normandie UFR Santé U1086 Inserm « ANTICIPE » Unité de Recherche Interdisciplinaire pour la Prévention et le Traitement des Cancers<br />
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"Lorsque j’ai dû choisir quelles études je souhaitais faire, l’objectif de travailler dans la recherche n’existait pas pour moi à ce moment-là. J’ai choisi mon orientation en fonction de ce j’aimais : les mathématiques. J’adorais la façon dont les objets s’articulaient dans une parfaite logique et dans une rationalité indiscutable. J’ai donc commencé par approfondir cette matière avant de m’orienter vers une discipline qui me permettrait d’appliquer toutes ces connaissances théoriques au monde qui nous entoure : les statistiques. En effet, elles faisaient pour moi le lien entre les grands théorèmes et la réalité. Une fois leur complexité acquise, j’ai souhaité intégrer le domaine de la recherche en santé et plus précisément de l’épidémiologie afin d’utiliser mes connaissances en mathématiques et statistiques pour améliorer la santé de la population.  La santé est notre bien le plus précieux et l’épidémiologie, cette science qui étudie au sein des populations la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l’espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent, utilise ces grands théorèmes qui me fascinaient tant pour extraire de tous ces gens unis dans une base de données des informations dans l’espoir d’améliorer leur santé dans le futur. C’est ainsi que j’ai trouvé la façon de mettre mes compétences en mathématiques au service de la santé."
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  • Emmanuelle Féaux de Lacroix, enseignante-chercheuse au laboratoire de Mathématiques Nicolas Oresme. <br />
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Je travaille depuis près de vingt-cinq ans à l’université de Caen en tant qu’enseignante-chercheuse au laboratoire de Mathématiques Nicolas Oresme. Pendant toutes ces années, ce travail m’a procuré énormément de satisfactions.<br />
Depuis mon plus jeune âge j’ai aimé pratiquer les mathématiques, résoudre des problèmes, découvrir et comprendre de nouveaux pans de cette discipline. Les études de mathématiques se sont ainsi imposées naturellement à moi et elles ont débouché, tout aussi naturellement, sur la préparation d’un doctorat. <br />
J’ai ensuite eu la chance d’obtenir un poste de maître de conférences à l’université de Caen. Ce statut a l’avantage de combiner à la fois un travail de recherche et d’enseignement. Je prends beaucoup de plaisir à enseigner et à essayer de faire ressentir aux autres ce qui me plait dans les mathématiques. J’ai très rapidement dès le début de ma carrière pris des responsabilités pédagogiques pour aider les étudiants à progresser et trouver leur voix, et ces responsabilités pédagogiques occupent toujours une grande partie de mes activités professionnelles....
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  • "D'aucuns pensent qu'être mathématicienne, c'est faire des calculs sophistiqués tout au long de la journée. Mais pour moi c'est plutôt résoudre des énigmes, et en créer au passage. C'est méditer, tasse de thé à la main. Comme une philosophe. C'est faire des expériences, avec comme seul équipement un crayon et du papier. Comme une chimiste. C'est manipuler mentalement des objets abstraits afin de choisir un bon angle de vue. Comme une photographe. C'est cristalliser une idée et en exprimer la quintessence à travers une seule image ou une seule formule. Comme une designer. C'est remanier un argument jusqu'à ce qu'il devienne parfait. Comme une chef cuisinière. C'est faire de la traduction - entre le réel, ses propres pensées, et le langage mathématique, où l'on peut toujours innover selon ses besoin. Comme une linguiste. C'est découvrir de nouveaux mondes. Comme une exploratrice."
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  • "Cela fait près de cinquante ans ( ...) que je vis activement dans le milieu universitaire caennais. Mes thématiques de recherche ont évolué (des mathématiques à l’informatique), et j’ai vécu dans des environnements bien différents (Université, Ecole d’ingénieurs et finalement CNRS).<br />
Je travaille désormais, depuis plus de vingt ans, en Informatique Mathématique, et suis heureuse de mêler les approches des deux domaines. J’ai d’ailleurs contribué à les faire « communiquer », et c’est quand ils « communiquent » qu’ils me passionnent véritablement. Je reste encore, après tout ce temps, très étonnée par le processus de la « découverte scientifique». Comment cherche-t-on? Comment trouve-t-on? Comment nos objets de recherche acquièrent-ils petit à petit (dans notre tête) de la réalité et se mettent-ils à vivre leur vie propre?<br />
Je me suis beaucoup investie dans le passé dans les tâches d’enseignement, puis, dans un second temps, ai très bien vécu la liberté que confère un poste de chercheuse à plein temps. J’ai gardé cependant, jusqu’il y a peu de temps, beaucoup d’intérêt pour la formation à la recherche : la direction de thèse est une activité plurielle qui mêle science, apprentissage à l’indépendance, découverte psychologique de l’autre ! C’est difficile, mais c’est vraiment bien quand ça marche... En plus de l’activité de recherche, qui est toujours resté mon projet principal, j’ai aussi voulu contribuer à défendre les sujets sociétaux qui me tiennent à cœur : la place des femmes dans la recherche, le rôle central de la recherche fondamentale."
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  • Professeur Associé en Sciences et Techniques<br />
Equipe Matrices ALImentaires et Microbiotes (ER MALIM); Unité de Recherche Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnements (UR ABTE EA 4651)
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  • "L’univers des deux infinis…<br />
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Je suis profondément émerveillée par la beauté des espaces infinis. Mon travail me permet de comprendre l’infiniment grand à partir de l’infiniment petit. Tenter de percer les mystères de l’Univers constitue mon quotidien. C’est fascinant d’étudier des phénomènes stellaires comme les novae, supernovae… Je m’interroge aussi actuellement sur l’idée qu’il puisse potentiellement y avoir une force supplémentaire dans la nature qui nous lie aux secteurs cachés de l’Univers. Mes aventures scientifiques je les partage avec mes collègues du GANIL mais aussi avec d’autres scientifiques situés un peu partout sur la planète, ce qui les rend encore plus motivantes. Femmes et hommes, nous sommes simplement animés par la même passion. Notre terrain de jeu, ce sont les accélérateurs de particules. Et je suis particulièrement heureuse de voir aujourd’hui des femmes, qui m’ont inspirée jeune, être pour la première fois à la tête de ces installations."
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  • Je suis Marie EL RAMI, une doctorante au sein du laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux (CRISMAT). Mes travaux de recherche portent sur la synthèse et l’étude des propriétés de films minces d’oxydes pérovskites déposés par ablation laser pulsé sur des substrats bas coûts.<br />
Le premier mot qui me vient en tête pour décrire mon travail, c’est la polyvalence. Être doctorante, c’est être impliquée dans différents projets, c’est tenir différents rôles : de l’expérimentatrice, à l’organisatrice, à l’enseignante et la communicante.<br />
Pour moi, chaque jour est une nouvelle opportunité pour progresser. C’est ma meilleure source de motivation notamment après un échec ou lorsque les choses ne se passent pas comme prévu.<br />
Oui, je suis une doctrorante chercheuse dans le domaine scientifique, mais j’ai aussi d’autres centres d’intérêt à citer la musique, le tir sportif à la carabine, le sport ainsi que le voyage pour explorer le monde.
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  • "My name is Erica Cordero Oyonarte and I would like to tell you about what the science means to me.<br />
Since I was a child, I knew what I liked was science and not literature due to I preferred mathematics, physics, chemistry... The idea of doing research, helping people with my work and, above all, enjoying what I was doing made me happy. It has been a long way, but now I am here, as a PhD student at CRISMAT, in a European project about “Electron crystallography of nanoparticles” (NanED H2020-MSCA-ITN GA956099) and I have to say that I couldn’t be happier.<br />
Science has taught me many things, like working alone or in a team, working under pressure, the satisfaction of a good result (also taking into account the bad ones, which guided me many times), concentration, perseverance, and also that science can be fun and very interesting. Thank to Olivia, I can say that all of this is perfectly capture in this picture."
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  • "Comme le plaisir qu’on ressent quand on lit un livre ou quand on regarde la mer, je ressens aussi ça quand je regarde les animaux vivre et se comporter. Qu’ils soient seuls, devant un autre animal de même espèce, ou d’espèce différente, devant un problème à résoudre, devant un être humain. Regarder cela passivement, sans attendre autre chose, m’a toujours captivée. Puis apprendre la biologie m’a montré qu’il y avait un organe, simple de premier abord, le cerveau, derrière tout ça, j’en ai eu presque le vertige. Le seul moyen de ne pas tomber c’était donc d’essayer de le comprendre. Scientifiquement, de façon cartésienne. Le parcours fut long, mais tant qu’il y avait des animaux à regarder et à comprendre, c’était bien ça l’essentiel. Maintenant, mon idée est d’essayer de comprendre la maladie mentale, de comprendre pourquoi le cerveau produit des choses folles, incongrues et inappropriées et surtout trouver comment l‘en empêcher quand cela prend trop de place. Les neurones d’une souris sont à très peu de choses près les mêmes que ceux des humains. Il n’y a plus qu’à faire des ponts, trouver des liens, chercher des similitudes et des ressemblances. Mais aussi comprendre les différences pour toujours éviter de prendre le mauvais chemin. "
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  • Doctorante en instrumentation nucléaire<br />
"La recherche, c’est regarder vers l’avenir, sans cesse se poser des questions pour avancer.

Je travaille dans le domaine de la physique médicale sur le développement d’outils innovants servant à mesurer les rayonnements en radiothérapie.

En tant que femme et chercheuse, je suis fière de participer à un projet de recherche pour le bien commun, je suis fière d’affirmer ma place et mon savoir.
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  • Rosine Coq-Germanicus<br />
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"Notre métier de Maître de Conférences à l’université présente principalement deux volets : la mission d’enseignement et la recherche. J’enseigne à l’IUT GON (Grand Ouest Normandie) en Génie Chimique-Génie des Procédés, année après année je m’attèle à développer et à enrichir l’esprit scientifique de nos jeunes. Après 19 ans de carrière, il me semble que la femme enseignante reflète un certain aspect rassurant pour la jeunesse. En effet, malgré la rigueur et l’exigence de mes enseignements, il est coutume que les étudiants restent après les cours pour me demander d’approfondir quelques notions ou pour répondre à leurs questionnements. Je pense que cet aspect rassurant est lié à la dimension psychique du reflet de femme mère. D’ailleurs je pense mieux comprendre nos jeunes, depuis que je suis moi-même maman. <br />
Le deuxième volet concerne la recherche, je suis membre du laboratoire CRISMAT et du laboratoire commun avec Murata (IPDN).  Je travaille en microélectronique plus précisément en nanotechnologie, où j’ai développé des méthodologies d’analyses pour accéder aux propriétés de la matière à l’échelle nanoscopique (de 100 nm à 1 nm, nm :10-9 m). Au travers mes productions scientifiques (rapports, projets, publications, conférences ou/et interventions) la plus grande difficulté, entant que femme, a été de dépasser, dans le regard des autres, ce reflet de la femme apprêtée pour faire surgir la science, l’originalité, la valeur de mes idées et de mes résultats. L’ambition, la stabilité, et surtout la force de faire savoir, m’aident chaque jour à participer, comme le petit colibri, à la beauté de la science.  <br />
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olivia gay

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